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L'ÉTIOPATHIE,
LA MÉDECINE DU XXIe SIÉCLE
L'art de soigner remonte à la nuit des temps. D'Asklepios, (Dieu de la médecine), à Ambroise Paré, (rebouteur et chirurgien empirique, Père de la chirurgie moderne - 1509 - 1590), on trouve toujours la trace de ces techniques indispensables au bon maintien du corps dans sa fonctionnalité naturelle.
Le terme Étiopathie vient du grec aïtia cause et pathos, ce qui affecte le corps. Le toucher est à l'origine même de l'acte thérapeutique, il a été le premier geste instinctif et empirique exercé sur un être vivant pour éradiquer le mal.
L'HÉRITAGE ANCESTRAL
DES REBOUTEUX
L’Étiopathie comme méthode de recherche et de traitement s'inspire à la fois de l'empirisme des techniques ancestrales du reboutement mais aussi de l'approche systémique du fonctionnement du corps humain. L’Étiopathie est ainsi l’héritière de l'art des rebouteux qui n'ont cessé de transmettre leur savoir-faire pour réparer les accidents articulaires, du dos, de la circulation sanguine, tous ces maux qui “empoisonnent” notre vie quotidienne.
Hommes des campagnes, ils étaient les médecins du monde du travail et n'étaient pas jugés sur des principes mais sur la seule efficacité immédiate, illustration du vieil adage : "Montre-moi ce que tu sais faire et je croirais en ta compétence".
En ce sens, les étiopathes sont à la fois des hommes d'avenir et des hommes de la "longue mémoire".
BIOGRAPHIE DU FONDATEUR CHRISTIAN TRÉDANIEL (1934 - 2011)
Son parcours médical personnel lui permet de rencontrer André de Sambucy, pionnier de la médecine manuelle en France, dont il deviendra l’assistant. Il perfectionnera aux États-Unis sa connaissance des techniques manuelles plus avancées qu’en Europe.
De retour en France, où la médecine manuelle n’était représentée que par les rebouteux des villes et des campagnes, il profitera de la période naissante des recherches interdisciplinaires pour axer sa réflexion sur la compréhension des phénomènes pathologiques et leurs procédés thérapeutiques manuels.
Pour sa méthode, il créera et déposera le terme « Étiopathie » en 1963. Fidèle à Descartes, Christian Trédaniel n’abandonne pas le raisonnement analytique des phénomènes locaux, nécessaire à l’observation des faits, mais utilise une nouvelle manière d’ordonner les informations recueillies par l’observation et l’expérience. Il conceptualise le vivant comme un ensemble de systèmes en interaction.
Dès 1978, il publie la première édition de ses « Principes Fondamentaux pour une Médecine Étiopathique » et très vite met en place l’enseignement de sa méthode avec la création de quatre facultés d’Étiopathie. La première à Paris (1979), Rennes (1986), Toulouse (1998) puis Lyon en 2004.
L'ÉTIOPATHIE, UNE MÉTHODE
ENCORE MÉCONNUE
La méthode, c’est-à-dire "conduire sa raison", comme l’affirmait déjà Descartes, est l’outil couramment utilisé par les sciences fondamentales telles que les mathématiques, la physique mais aussi les sciences appliquées telle la biologie. Cette approche constitue le socle du raisonnement étiopathique.
L'analyse étiopathique des pathologies est précise, ses limites d'intervention sont parfaitement définies. L'étiopathe est un praticien lucide, responsable et honnête, son statut lui imposant une obligation d'efficacité. En effet, les consultations n'étant pas remboursées par la Sécurité sociale les patients recherchent avant tout des résultats rapides et définitifs.
L'Étiopathie s'inscrit donc comme une thérapie manuelle de soins à part entière, le plus souvent complémentaire de la médecine classique. L'inscription des étiopathes au RSI Professions libérales, ainsi qu’aux caisses de retraite et assurance vieillesse a été récemment officialisée (avril 2012). Ce statut de thérapie manuelle de soins, lui permet ainsi de se positionner parmi les médecines alternatives majeures.